Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Retour sur la "coopération" policière et militaire de la France dans le monde

compte-rendus sonores et visuels des journées du 11 juin 2016 à la CNT

vendredi 23 septembre 2016

Le 11 juin 2016, le CSPCL organisait avec différents autres collectifs une
"Journée contre Eurosatory et la "coopération" policière et militaire de la France dans le monde".

Deux jours avant l’ouverture de ce forum mondial de l’armement et alors que la France venait de se voir attribuer pour l’année 2016 le palmarès peu envieux de 2e plus important exportateur d’armes au monde, il nous semblait en effet important de revenir sur la coopération policière et militaire de la France hors de ses frontières (notamment au Mexique, mais pas que !).

Autour des mobilisations de solidarité avec Ayotzinapa, la question de la coopération entre la France et le Mexique avait en effet été fortement soulevée, notamment durant la tournée en Europe de la délégation d’Ayotzinapa, et autour du 14 juillet 2015, lorsque le président du Mexique et les cadets des écoles d’états-major de l’armée mexicaine étaient les invités d’honneur du défilé militaire.

Cette coopération policière et militaire existe évidemment entre la France et de très nombreux autres Etats du monde pratiquant une violente politique de répression de leurs peuples, tout particulièrement dans les pays issus de l’ex-empire colonial français... Raison pour laquelle il nous semble essentiel de mettre en commun nos analyses et nos dénonciations avec tous les collectifs qui dénoncent chacun de leurs côtés ces exactions et ces collaborations policières et militaires.

Etaient donc présents à nos côtés ce jour-là pour partager ensemble nos analyses tant Terre et Liberté pour Arauco, le Collectif Paris-Ayotzinapa et le secrétariat international de la CNT, que des personnes de Survie, de l’Union des Populations du Cameroun, de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions)/ Palestine, du Comité solidaire du peuple basque (CSPB), des proches de l’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis, ou bien Mathieu Rigouste (par visio-conférence).

Vous pouvez donc plus bas écouter et télécharger les différentes interventions issues de cette journée, en espérant qu’elles contribuent à alimenter la discussion et la construction collective de nos résistances contre la répression qui s’abat sur les luttes sociales et les gens d’en bas, tant au Mexique qu’en France et dans le reste du monde.

En prélude à la journée, nous avions décidé de projeter et de discuter autour de l’incontournable documentaire réalisé par Marie-Monique ROBIN, "Escadrons de la mort, l’école française", qui témoigne de la diffusion dans les pays d’Amérique latine des doctrines militaires françaises de lutte contre la "guerre révolutionnaire", telles qu’elles ont été appliquées en Indochine d’abord, puis de manière spectaculaire en Algérie : guerre dans la population, démantèlement des "ennemis intérieurs", contrôle militaire des pouvoirs politiques, torture, disparitions forcées.

La guerre anti-subversive en Amérique latine, dont les compas de Terre et liberté pour Arauco sont venus nous porter témoignage, a ensuite été commentée par Mathieu Rigouste notamment sur le lien entre la diffusion de ces doctrines et le marché de l’armement :

intervention Mathieu Rigouste

Le collectif mexicain "Paris-Ayotzinapa" a alors présenté la situation de la lutte des familles de disparus d’Ayotzinapa, les raisons de la formation de leur collectif et leur engagement contre cette collaboration policière et militaire :

intervention Paris Ayotzinapa

Nous avons alors présenté pour le CSPCL une petite synthèse sur les rapports coloniaux, policiers et militaires existant entre la France et le Mexique :

intervention CSPCL France Mexique

BDS-France ont présenté leur campagne de boycott contre Istrael, et notamment contre l’industrie de l’armement israelienne :

intervention BDS France

Augusta Epanya de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) a alors retracé l’histoire de la lutte anticoloniale au Cameroun et l’impitoyable répression mise en place par la France et ses valets néo-coloniaux par la suite et jusqu’à aujourd’hui :

intervention UPC Cameroun Ebaniya

L’association Survie ont pour leur part témoigné de l’importance de cette collaboration policière et militaire entre la France et ses ex-colonies depuis les années 60 et tout particulièrement aujourd’hui :

intervention Survie

Le Comité de solidarité avec le peuple basque (CSPB) a quant à lui expliqué les mécanismes de la coopération policière entre la France et l’Espagne contre l’indépendantisme basque, notamment par le biais de groupes terroristes para-étatiques (les GAL), les mandats d’arrêt européens et la disparition forcée :

intervention comité solidarité peuple basque

Les discussions ultérieures revenant notamment sur la nature de la répression en cours en France contre le mouvement social, l’état d’urgence, la collaboration avec le Maroc dans la répression du mouvement indépendantiste sarahoui, et de nombreux autres thèmes :

discussion salle