Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

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Paris : solidarité avec la commune d’Oaxaca

Mercredi 18 octobre à 20 heures dans les locaux de la CNT

lundi 16 octobre 2006

Solidarité avec la commune d’Oaxaca

Aux revendications du corps enseignant d’Oaxaca, en grève depuis le mois
de mai, le gouvernement de l’État, présidé par le gouverneur Ulises Ruiz
Ortiz, a répondu par l’envoi des forces de police, le 14 juin, dans le but de déloger les maîtres d’école qui occupaient le centre-ville.
L’intervention, à 4 heures du matin, fut d’une violence extrême, pourtant les forces déployées sur terre et dans les airs ne purent arriver à leurs fins et les enseignants sont restés maîtres des lieux. À partir de cette date, différents secteurs de la population d’Oaxaca, dont de nombreuses associations indigènes ont apporté leur soutien aux maîtres d’école. Les enseignants de la Section 22 du Syndicat de l’éducation nationale et les associations civiles de soutien ont formé l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO).

Cette Assemblée ne reconnaît plus le gouverneur d’Oaxaca, Ulises Ruiz
Ortiz, et demande que soit reconnu par l’État du Mexique la disparition
des pouvoirs dans cet État et que le despote soit officiellement destitué.
Cette disparition des pouvoirs est réelle dans le sens où Ulises Ruiz n’a plus les moyens de gouverner, les officines ont été fermées par l’APPO et les villes de l’État refusent de recevoir son gouvernement. Il se limite, entouré d’une meute de policiers en civil, à inaugurer, sous l’œil de caméras complaisantes, des chrysanthèmes pour la propagande télévisuelle du jour, avant d’aller se réfugier à Mexico dans les bras du ministre de l’Intérieur.

Face aux demandes de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca, le
gouvernement central a, jusqu’à présent, soutenu le gouverneur déchu,
envoyé la Police fédérale préventive (PFP), qui a pris ses quartiers aux
abords de la ville, et répondu par un déploiement spectaculaire des forces militaires avec le débarquement de l’infanterie de marine sur la côte Pacifique. Les négociations qu’il a ouvertes, accompagnées d’une coûteuse campagne publicitaire de dénigrement de l’Assemblée populaire, n’abordent pas la question centrale de la destitution d’Ulises Ruiz.

Ces hésitations gouvernementales laissent la voie libre aux hommes de main du gouverneur déchu, qui cherchent à créer un climat d’insécurité dans la ville par l’intervention d’escadrons de la mort composés de policiers en civil, cela dans l’espoir de liguer une partie de la population contre l’Assemblée populaire, ce qui justifierait l’intervention de l’armée.
Malgré l’énorme appui apporté par les moyens de communication de masse,
cette tactique a, jusqu’à présent, échoué.
L’idée que le peuple peut révoquer à tout instant celui qu’il a élu et qui
n’accomplit pas sa tâche pour le bien commun est l’idée centrale de ce
mouvement, elle est celle qui rassemble les gens d’horizons et d’origines
les plus divers. C’est elle qui anime la résistance et à partir de
laquelle se construit à travers des assemblées, des tables de discussion
une autre vision de la politique et des rapports que les gens peuvent
avoir entre eux, dans laquelle, par exemple, les rapports fondés sur la
reconnaissance mutuelle des aspirations de chacun remplaceraient les
rapports existants fondés sur la domination d’une oligarchie sur le reste
de la population.

Le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte vous invite à
une projection de documents vidéo récents (en espagnol non sous-titrés) et
à une discussion sur la lutte à Oaxaca et la solidarité à créer :

mercredi 18 octobre à 20 heures
dans le local de la CNT
33, rue des Vignoles
75020 Paris
(métro Avron ou Buzenval)

UNE VIOLENTE RÉPRESSION PEUT S’ABATTRE D’UN INSTANT À L’AUTRE SUR CE MOUVEMENT POPULAIRE. NOUS VOUS PROPOSONS DONC DE LAISSER VOS COORDONNÉES OU DE NOUS ÉCRIRE À L’ADRESSE OAXACALIBRE(a)NO-LOG.ORG POUR ÊTRE TENUS AU COURANT D’ÉVENTUELLES MOBILISATIONS DE SOUTIEN.