Le territoire, c’est la racine, c’est de là d’où tout émane, c’est la mère et c’est notre lieu d’appartenance. « La terre, notre mère, c’est celle qui nous abrite, qui
nous donne à manger, qui nous donne la nourriture. La terre, ce n’est pas un commerce », a dit à son tour Saul au nom du Conseil de bon gouvernement I dont le nom est "Vers l’espérance", dans le Caracol "Mère des Caracoles
de la mer de nos rêves", situé à La Realidad. Lorenzo, une autre autorité, mais du Conseil IV, "Cœur arc-en-ciel de l’espoir", de la communauté de Morelia, l’a expliqué aussi plus tard : « La terre est à qui la travaille
», a-t-il dit en espagnol et ensuite dans sa langue, le tojolabal. Il a continué en expliquant : « La terre ne se vend pas. Nous en prenons soin et nous l’aimons. En elle, nous naissons. D’elle, nous mangeons. Qui la vend, vend sa mère (...)
Accueil > Articles de presse
Articles de presse
-
La terre, le territoire, notre mère
31 janvier 2007Reportage sur l’atelier « Terre et territoire » lors de la Rencontre entre les peuples zapatistes et les peuples du monde -
Les zapatistes montrent au pays et au monde leur système d’écoles autonomes
31 janvier 2007Les zapatistes montrent au pays et au monde leur système d’écoles autonomes6 janvier 2007.
Quand l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) a entamé la phase publique de sa lutte, à la veille du nouvel an 1994, elle a arboré 11 demandes, parmi lesquelles l’« éducation » (les autres étaient : travail, terre, toit, nourriture, santé, indépendance, liberté, démocratie, justice et paix). Treize ans plus tard, cette demande s’était vue satisfaite comme jamais auparavant, sur les hauteurs et dans les forêts du Chiapas. Mais les donateurs ne furent ni le gouvernement mexicain ni une quelconque institution (...)
-
Les soins médicaux organisés d’en bas : l’expérience zapatiste
27 janvier 2007Les soins médicaux organisés d’en bas : l’expérience zapatiste11 janvier 2007.
Dans son communiqué du 24 décembre, le lieutenant-colonel insurgé Moisés, de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), invitait les gens du monde entier à la première « Rencontre des peuples zapatistes avec les
peuples du monde ». Il disait : « Nous essayons seulement de montrer ce que nous sommes en train de construire, avec beaucoup de difficultés, mais aussi avec le grand désir de construire un autre monde, où ceux qui commandent, commandent en obéissant. » (...) -
La commune autonome de San Juan Copala
13 janvier 2007La commune autonome de San Juan CopalaLe 1er janvier de cette année, l’Oaxaca s’est réveillé avec une commune de plus, celle de San Juan Copala fondée par plusieurs communautés du peuple Triqui appartenant officiellement aux communes mixtèques de Juxtlahuaca, Putla et Constancia del Rosario, à l’ouest de cet État du Mexique, dont les chefs-lieux sont contrôlés par des métis. Cependant, il ne s’agit pas simplement d’une commune supplémentaire venant s’ajouter aux 570 autres du découpage administratif de l’Oaxaca, mais d’une nouvelle commune autonome comme celles que les indigènes érigent dans différents endroits dans ce pays pour défendre leurs droits et construire leur propre avenir. (...)
-
Chronique du Mexique en luttes, 30 novembre 2006
30 novembre 2006Chronique du Mexique en luttes, 30 novembre 2006Repli de l’APPO et menaces sur les prisonniers
En raison des nombreuses arrestations des derniers jours, la barricade du
carrefour Cinco Señores, dernière barricade d’Oaxaca, qui défendait
notamment l’accés à l’université, est restée sans défenseurs durant la
nuit du 28 au 29, de sorte qu’à 4 heures du matin des bulldozers sont
arrivés, accompagnés d’une centaine de nettoyeurs et défendus par une
vingtaine de camionnettes de policiers fortement armés ; ils ont
complètement démembré la barricade et dégagé les dernières routes coupées, annihilant ainsi une occupation qui durait depuis six mois. Dans l’après-midi du 29, comme un groupe important de policiers se massait
devant la porte de Radio Universidad, les membres de l’APPO qui émettaient
encore ont préféré remettre la radio entre les mains de l’Universtité
plutôt que de laisser la police s’en emparer par la force. La PFP occupe
désormais toute la ville. Toutes les maisons sont systématiquement
fouillées à la recherche d’activistes. La criminalisation du mouvement
entre dans sa phase judiciaire avec des centaines d’inculpations pour
délits de droit commun tels que : dégradations, vols, destructions de
bâtiments publics, etc. (...) -
Chronique du Mexique en luttes, 27 novembre 2006.
28 novembre 2006Chronique du Mexique en luttes, 27 novembre 2006.Nouvelle agression policière à Oaxaca.
Samedi dernier, 25 novembre, les adhérents et sympathisants de l’APPO
effectuaient une nouvelle marche de protestation pour exiger le changement politique dans l’État d’Oaxaca ; à l’arrivée de la marche au centre-ville, ils ont encerclé le zócalo occupé depuis le 2 novembre par la Police fédérale préventive (PFP). Vers 16 ou 17 heures (selon les sources), on ne sait qui exactement a lancé la première pierre, mais en tout cas la provocation a immédiatement mis le feu aux poudres, et des affrontements de plusieurs heures ont opposé les résistants, armés de pierres et de portes, en guise de boucliers, aux policiers qui les attaquaient à coups de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et, pour certains, d’armes à feu. Devant la violence des attaques, les membres de l’APPO ont dû quitter toutes leurs positions, y compris leur campement principal du couvent de Santo Domingo, et se réfugier dans des maisons amies, jusqu’où les policiers les ont pourchassés pendant toute la nuit. Plusieurs sources affirment que des policiers en civil ont attaqué la station d’autobus avec des armes à feu. De leur côté, les résistants ont incendié le Tribunal supérieur de justice, le ministère des Relations extérieures, le ministère du Tourisme et l’Association mexicaine des hôtels et motels d’Oaxaca ; le théâtre Juárez a également été endommagé. L’APPO a cependant déclaré par
l’un de ses porte-parole que ces destructions n’avaient pas été planifiées et a répété qu’elle se voulait un mouvement pacifique. Elle a aussi déclaré que dès ce lundi elle reprendrait possession de son campement à Santo Domingo. (...) -
Chroniques du Mexique en luttes, 21 novembre.
23 novembre 2006Chroniques du Mexique en luttes, 21 novembre.Naissance de l’Assemblée populaire des peuples du Mexique, pour la
démocratie directe issue de la tradition indigène.Ce 20 novembre a été un jour historique au Mexique pour plusieurs raisons. La plus importante pour l’avenir est probablement la constitution officielle de l’Assemblée populaire des peuples du Mexique (APPM), qui regroupe 19 assemblées populaires, dont l’APPO, et 75 organisations sociales et politiques. L’APPM cherche à former un front le plus large possible contre la domination politique et économique de droite ; c’est pourquoi elle invite les zapatistes de l’Autre Campagne et le "Front élargi progressiste" (c’est-à-dire le PRD et les petits partis qui lui sont alliés) à se joindre au mouvement ; seuls sont exclus les groupes liés au PRI ou au PAN, dans la mesure où il doit s’agir d’un « processus d’organisation populaire qui veut en finir avec les vieux cercles de pouvoir et où les décisions émanent directement des assemblées, avec une coordination horizontale, sans possibilité d’imposer des décisions depuis des petits cercles de pouvoir ». Parmi les objectifs de l’APPM, en effet, le plus révolutionnaire est sans doute celui de promouvoir la formation d’assemblées à tous les niveaux, depuis le plus local jusqu’au plus fédéral, afin de « retrouver les traditions collectives, communautaires et populaires qui trouvent dans les assemblées l’expression la plus complète et la plus développée de la démocratie directe ». (...)
-
Massacre dans les Montes Azules
17 novembre 2006Massacre dans les Montes Azules
Les Communautés indigènes et les organisations des droits de l’homme avaient informé le gouvernement de l’État [du Chiapas] et fédéral des menaces, mais les autorités n’ont pas agi.
13 novembre 2006.
Aujourd’hui, lundi 13 novembre, des paramilitaires présumés ont commis un massacre dans la région forestière de Montes Azules au Chiapas, en tuant neuf femmes et hommes, ainsi que deux enfants, tous indigènes.
Ceux qui ont été assassinés, selon un document manuscrit (...) -
Chronique du Mexique en luttes, 15 novembre 2006
16 novembre 2006CHRONIQUE DU MEXIQUE EN LUTTES, 15 NOVEMBRE 2006Oaxaca
L’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca) annonce qu’elle
empêchera le gouverneur de l’État, Ulises Ruiz, de rendre son deuxième
rapport d’activités au Congrès. Cette cérémonie, en effet, vise à montrer qu’il y a gouvernabilité, ce que conteste l’APPO. Le programme de gouvernement présenté mercredi passé par Ruiz au ministre de l’Intérieur comprenait six points : réconciliation, réforme de l’État, réactivation économique, sécurité, révision des structures de gouvernement et avancée dans l’accomplissement des accords passés avec les enseignants. Cependant, aucun détail n’a toujours été fourni quant à savoir comment seront accomplis ces six engagements. (...) -
Chronique d’Oaxaca, 8 novembre 2006.
9 novembre 2006Chronique d’Oaxaca, 8 novembre 2006Le gouverneur Ruiz est lâché par le gouvernement fédéral
Le ministre de la politique intérieure, Carlos Abascal, a déclaré dans une conférence de presse que le gouverneur d’Oaxaca, Ulises Ruiz, devait, ou bien parvenir à un pacte de gouvernement avec ses opposants et obtenir une trêve pour montrer qu’il était capable de gouverner, ou bien donner sa démission. Le ministre a refusé d’évoquer un possible chantage du PRI, qui menacerait d’être absent à la cérémonie d’investiture de Felipe Calderón.
Il a annoncé que, si le fédéral n’avait pas le droit de destituer un
gouverneur d’État, en revanche il existait des moyens légaux pour le
contrôler :- 1. un audit de la gestion des ressources fédérales reçues par l’État ;
2. une enquête judiciaire sur la responsabilité du gouverneur dans les violences perpétrées par des paramilitaires.(...)